Face à eux, il y avait l’Europe qu’ils croyaient être l’eldorado, ils n’en avaient vu jamais les rives. Ils, ce sont 130 migrants qui sont morts dans la traversée qu’ils pensaient être celle de l’espoir d’une nouvelle vie, une vie meilleure. La nuit, ils ont pris la mer au large des côtes libyennes et c’est malheureusement la mer qui les a pris. Près de 450 migrants ont perdu la vie depuis le début de l’année. Ce sont des réseaux mafieux qui gèrent ce dossier juteux, des marchands d’êtres humains sans scrupule qui ne reculent devant rien pour dénicher d’éventuels candidats.
La mer Méditerranée doit être un espoir de développement commun et non le symbole des peurs et des souffrances de personnes désespérées. Cette mère tranquille sensée être un havre de paix ne devrait pas se transformer en cimetière marin à ciel ouvert ou en fosse commune.
A qui la faute ? A l’aveuglement des hommes qui encouragent et organisent ces voyages, se terminant pour la plupart par une rencontre avec la mort. Un drame, un calvaire, un désastre.
Pour ceux qui ont la chance de terminer le voyage, ils auront la malchance de se trouver dans des conditions déplorables. Ils seront un fardeau pour l’Europe qui se trouvera obligée de gérer ce problème. Certains dirigeants de l’extrême droite le dénoncent avec véhémence car ils refusent d’accueillir ce qu’ils appellent la misère du monde. Voilà des innocents désespérés devenus des armes de guerre qui paient comptant un lourd contentieux. Pour eux la vie devient une survie.
Ces drames ne s’arrêteront jamais parce que l’espoir est humain et ces volontaires à l’immigration clandestine continuent d’espérer retrouver une vie meilleure à la fin d’un voyage périlleux
Que de fléaux sur cette terre ! Il faut une meilleure prise de conscience pour les limiter, celui de l’immigration clandestine en est un.
(Publié également sur voixdavenir.com)