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Colloque: Renaissance et nouvelle brachylogie (Paris, les 28 et 29 mai 2021)

mai 28, 2021 - mai 29, 2021

Colloque – Appel à communication :

Renaissance et nouvelle brachylogie

The Renaissance and new brachylogy

Questions de la nouvelle brachylogie à la Renaissance et à l’humanisme civique renaissant : humanisme, conversation, solidarité et démocratie

Questions of the new brachylogy in the Renaissance and renascent civic humanism: humanism, conversation, solidarity and democracy

* * *

RÉSUMÉ

Le concept de nouvelle brachylogie est initié, en 2012, en référence à la pensée socratique, essentiellement par une remise en question du statut exclusivement rhétorique de la brachylogie et par sa remise en valeur en tant que pensée et vision du monde fondées sur l’esprit de conversation et sur l’aspiration à l’idéal démocratique. Après de nombreux colloques, trois congrès mondiaux et dix numéros de sa revue semestrielle Conversations, l’idée est ici de réinterroger l’avènement de la Renaissance en rapport à la pensée socratique et à celle de la nouvelle brachylogie, pour y chercher les fondements divers d’un nouvel humanisme adapté aux conditions du monde moderne.

ANNONCE

La Coordination Internationale des Recherches et Etudes Brachylogiques (Cireb – Paris), parrainée par La Renaissance Française, organise un colloque international à Paris, les 28 et 29 mai 2021

Présentation

À première vue, associer la Renaissance et la nouvelle brachylogie peut paraître étonnant, mais à s’y attarder attentivement et à analyser profondément la question, on ne manquera sans doute pas de lui trouver un intérêt certain.

La Renaissance peut se définir comme une dynamique civilisationnelle de rupture avec le présent et le passé proche, en l’occurrence la période médiévale, par un retour aux valeurs antiques, sur le plan social et culturel, et aux modèles antiques, essentiellement grecs et latins, en matière d’arts et de littérature. Elle est circonscrite dans l’espace (Europe) et dans le temps (13° – 16° siècles). La Renaissance française représenterait la synthèse de cette dynamique et l’image de son couronnement ; elle est inséparable de l’humanisme qui ne portera vraiment son nom qu’au XIX° siècle (le mot « humanisme » est créé à la fin du XVIIIᵉ siècle et popularisé au début du XIXᵉ siècle). Pour faire simple et bref, on peut citer à ce propos l’introduction à un article intitulé « Humanisme et Renaissance » : « Le XVe et le XVIe siècle est une période de transition entre le Moyen Âge et les Temps Modernes. Cette période, appelée Renaissance est caractérisée par une série de changements politiques, économiques, sociaux et intellectuels. À cette époque apparaît également le mouvement humaniste : une philosophie qui place l’être humain et les valeurs humaines au centre de la pensée. L’humanisme se caractérise par un retour aux textes antiques, et par la modification des modèles de vie, d’écriture, et de pensée. » (« Humanisme et Renaissance », http://www.histoire-france.net/temps/renaissance)

Quant à la Nouvelle Brachylogie, c’est un concept très récent puisqu’il est initié en 2012, à partir d’une relecture de la pensée de Socrate. À la base du concept, une remise en question, au moins en discussion, du statut rhétorique de la notion de brachylogie, un statut qui a perduré jusqu’au milieu du XIXe siècle et qui en faisait une simple figure de la brièveté, avec souvent une appréciation péjorative. En effet, en se retournant contre les sophistes, Socrate s’était attaqué à la rhétorique pour lui opposer la brachylogie comme une nouvelle éthique et une nouvelle philosophie de l’être et du discours, ouvrant ainsi la voie, grâce à l’esprit de conversation, vers l’idéal démocratique. (M’henni, M., Le Retour de Socrate, Paris, L’Harmattan, 2017 (Première édition, Tunis, Brachylogia & ISSHT, 2015).

Ce qu’on peut signaler d’emblée, c’est que ce moment de la conscience socratique représente une vraie rupture avec la conception en cours de la démocratie athénienne, une démocratie de l’éloquence, de la persuasion et de la séduction, manipulant le discours pour convaincre même du contraire de la vérité. Le « Père des philosophes » y laissa la vie, acceptant sereinement de boire la cigüe au milieu de ses disciples, pour que sa mort serve à quelque chose.

De son côté, la Renaissance constitue un moment de la conscience européenne non moins représentatif d’une rupture caractérisée marquant le passage du Moyen-Âge à la modernité et ouvrant la voie, pour l’homme, à l’émancipation de son esprit, à l’affranchissement de sa pensée et à la libération de sa raison. L’humanisme en est né et la modernité contemporaine continue de chercher à y puiser les grandes questions de l’être et les valeurs inaliénables jalonnant le chemin du progrès. Ne serait-ce pas cette même dynamique qui aurait inspiré et qui conduirait la conception de la Nouvelle Brachylogie ?

N’y aurait-il pas alors assez d’arguments pour justifier cette thèse de la conjonction des deux concepts, surtout en partant de la place que retrouva Socrate, à l’époque de la Renaissance, auprès de certaines figures représentatives de cette dynamique intellectuelle, artistique et civilisationnelle ? Ronsard, Rabelais, Montaigne et sans doute le mouvement baroque, d’une certaine façon. Cela arriva après l’autorité absolue dont avait joui Aristote au Moyen-Âge, déjà baptisé le « Philosophe », car à la Renaissance, cette « autorité est sérieusement ébranlée, en raison de ses erreurs [et] de son dogmatisme » (Bourgeois M. & Vanoflen L, « Aristote le ʺPhilosopheʺ », dans Littérature et morale. 16°-18° siècle. De l’humaniste au philosophe, Paris, A. Colin, 2001, p.13), et cède la place à l’autorité de Platon. Nulle intention, chez les organisateurs du colloque, d’appeler à s’aligner sur les positions tranchées de Patrizzi en Italie et de Ramus en France au XVI° s., car la question d’un parti-pris à prendre entre les deux « descendants de la pensée socratique » demeurerait abordable autrement ; n’empêche que celui pris par certains penseurs de l’époque est important à relever dans le sens de la question posée par ce colloque.

Cette orientation critique et ce renouveau philosophique ont d’ailleurs informé et engagé l’avenir de la pensée occidentale, d’abord au 17° siècle en préparant Descartes et en influençant un mode de vie et d’écriture marqué par la naissance des salons et la profusion des formes littéraires brèves. Et le relai continua : les Lumières au 18° s., la naissance du mot « humanisme » au XIX° s. pour réactualiser le concept de la Renaissance, Karl Popper au XX° s., Gerard Genette aussi peut-être, etc. Sans doute peut-on affirmer que depuis le XVI°s., Socrate a été peu ou prou étroitement lié à la modernité intellectuelle, plus même qu’à la philosophie en tant que discipline autonome. La Nouvelle brachylogie s’inscrirait ainsi dans cette même lignée, en tant que concept inspiré de Socrate et adapté aux exigences du monde contemporain, après toute la maturation qui a rendu possible sa concrétisation en tant que tel à travers plus de cinq siècles de créativité et de pensée humaniste.

Il est évident que le présent argumentaire ne constitue qu’un cadre de réflexion. Les propositions de communication ne sont donc pas commandées par des pistes indicatives afin d’inviter leurs auteurs à l’originalité et à l’audace intellectuelle, tant que le propos reste lié à la problématique à étudier.

Modalités de participation

Le colloque se tiendra les 28 et 29 mai 2021, à Paris.

Les demandes de participation sont à envoyer

avant le 31 mars 2021

à l’adresse mail suivante : (cireb.brachylogie@gmail.com). Les décisions de recevabilité seront communiquées avant le 20 avril 2021. Les textes définitifs des communications doivent être envoyés à la même adresse conformément au protocole éditorial accompagnant la décision de recevabilité, au plus tard le 20 mai 2021. Dans le cas contraire, la participation est automatiquement annulée.

Remarques pratiques

La proposition de communication

Elle consiste à expliquer simplement et brièvement le sujet de la communication et la démarche permettant son articulation à la problématique posée par le colloque.

La bio-bibliographie

Elle présente brièvement l’intervenant et fournit ses coordonnées personnelles (adresse, mail, téléphone). Elle permet de préciser son statut professionnel et ses centres d’intérêt ainsi que l’établissement ou la structure de recherche auxquels il est rattaché. Si des publications/communications scientifiques ont déjà été faites sur le sujet du colloque, il serait bon de les mentionner.

NB : Les participants se prendront en charge pour le voyage et le séjour. Le montant des frais d’inscription, couvrant la plaquette d’information, les deux déjeuners et les pauses-café, sera annoncé ultérieurement, par mails personnalisés et sur les sites officiels des deux associations, avec précision de la réduction accordée à leurs adhérents respectifs.

Co-directeurs du colloque

Dénis Fadda (président de la RF)
Mansour M’henni (président de la Cireb)

Coordinateurs du comité d’organisation (le bureau exécutif de la Cireb à Paris)

Marc Hersant
Alain Massé
Martine Lacas
Raja Ouarghi

Comité scientifique

Membres :

Altmanova Jana D’Auria Antonio
Noureddine Behloul (Algérie)
Zouhour Ben Aziza (Tunisie)
Badreddine Ben Henda (Tunisie)
Marc Bonhomme (Suisse)
Mohamed Chagraoui (Tunisie)
Eliane Chiron (France)
Moussa Coulibaly (Côte d’Ivoire)
Sanae Ghouati (Maroc)
Marc Gontard (France)
Catherine Gravet (Belgique)
Dima Hamdan (Liban)
Monia Kallel (Tunisie)
Samir Marzouki (Tunisie)
Maria Giovanna Petrillo (Italie)
Martine Renouprez (Espagne)
Abderrahman Tenkoul (Maroc)
Fethi Triki (Tunisie)
Rachida Triki (Tunisie)
Mohamed Zinelabidine (Tunisie)

Détails

Début :
mai 28, 2021
Fin :
mai 29, 2021
Catégories d’évènement:
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Lieu

Jellicoe Street, Lidcombe, New South Wales , Australia + Google Map